"Vingt fois sur le métier remettre son ouvrage "
"Avant donc que d'écrire, apprenez à penser.
Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément.
Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage,
Polissez-le sans cesse, et le repolissez,
Ajoutez quelques fois et souvent effacez."
Nicolas Boileau, L'art Poétique.
Ainsi écrivait au XVII ème siècle Nicolas Boileau, poète et Académicien Français. Jamais ces quelques vers n'ont ainsi raisonné avec autant de force à mes oreilles.
La photo est un art. Et avant de devenir un artiste, il convient d'abord d'étudier et de pratiquer pour progresser. A l'ère du numérique, la retouche photo s'est invitée sur cette barque et le photographe doit maintenant maîtriser non plus une mais 2 techniques bien distinctes quoique étroitement liées.
Je sais que j'ai l'air grandiloquent comme ça, mais je viens juste de réaliser que depuis décembre 2012, date à laquelle j'ai commencé la photo, j'ai surtout passé mon temps à engranger des connaissances pour finalement les oublier au moment de prendre ma photo. Et pour en rajouter une couche, j'ai appris plein de techniques de retouches, des plus simples aux plus exotiques, pour ne finalement produire que des horreurs (enfin, il y a quand même quelques exceptions... faut pas exagérer... quelques fulgurances fugaces ;-) qui s'étalent dans mon échelle de valeur de simplement moches à carrément immondes.
Il faut croire, aussi, qu'avec le temps, ma sensibilité personnelle s'est quelque peu modifiée, me rendant plus dur avec mes erreurs de jeunesse. Explorer le potentiel d'un logiciel de retouche est une chose. Utiliser sa puissance de façon juste et mesurée afin de servir la photo au lieu de la dénaturer, c'est là que réside l'art du photographe retoucheur. Et à quoi sert d'être capable de savoir paramétrer intégralement son appareil photo sans décoller l’œil de l'EVF, si au final, on n'est pas foutu capable de savoir éviter des pièges aussi courants que la balance des blancs ou l'exposition ?
J'ai ce soir repris un lot de photo datant de Juillet, et que j'avais outrageusement massacré à grand coup de Capture One (si, si, c'est faisable). En y jetant un oeil, j'ai bien failli perdre la vue devant cette débauches de couleurs aussi irréelles que moches... Fort de mon expérience récente et de mes acquis, j'ai décidé de m'y remettre plus sérieuse et de ne pas me contenter de badigeonner mon image à grands coups de saturation et autre clarté mal venus.
Et ce travail a enfin payé. J'ai obtenu enfin des images conformes à ce que je souhaitais.
Je voudrais pouvoir vous montrer ces images, mais il s'agît de photo de famille, donc privées.
Pour autant, elle sont encore perfectibles. Vous connaissez la suite....
"Vingt fois sur le métier, remettre son ouvrage,
Polissez-le sans cesse et le repolissez,
Ajoutez quelques fois, effacez souvent"
Bien le bonsoir